Analyse de discours: concepts, démarches et pratique

7-1- L'approche énonciativo-communicatives

Pour mieux analyser l’énoncé, les linguistes se sont inspirés de l’énonciation et de l’analyse énonciative. Le but étant d’étendre l’objet de la linguistique : de la phrase l’on passe au transphrastique (i.e., les conditions de production du discours). À l'origine de cette démarche, Emile Benveniste (1966, 1970) qui, dans son travail,

1- définit l'énonciation comme une  mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d'utilisation;

2- accompagne cette définition par une théorie générale des indicateurs linguistiques (pronoms personnels, formes verbales, déictiques spatiaux et temporels, modalisateurs) par l'intermédiaire desquels le locuteur s'inscrit dans l'énoncé, c'est-à-dire selon Benvensite (1966: 251), des ‹‹actes discrets et chaque fois uniques par lesquels la langue est actualisée par un locuteur››.

Pour parler de JE, TU, IL et autres pronoms, l'auteur (à la suite de Jakobson) utilise le terme d’embrayeurs ;

il entend par là que les pronoms désignant la personne branchent l'énoncé à l'instance qui l'énonce

a- les pronoms personnels qui désignent les “instances du procès d'énonciation (je/tu ou nous/vous) opposés à la troisième personne (il/ils) qui désigne le référent dont on parle (la non-personne) ;

b- les déterminants qui organisent le monde de l'énoncé autour de l'instance d'énonciation (mon, ton, son, ce, ....) ;

c- les formes temporelles dont le paradigme est partagé par Benveniste en deux systèmes : les temps du discours Vs Le temps du récit ; Benveniste 1966 : 238-239). (Rappel)

  • Les temps du discours où le point de repère qui sert à ancrer les indications temporelles et le moment d'énonciation (moment où je parle ou écris). Centré sur le présent d'énonciation, le discours peut comprendre tous les autres temps verbaux dont : le passé composé, le futur simple, le futur antérieur, le conditionnel, le passé antérieur et le plus-que-parfait.
  • Le temps du récit par lequel l'ancrage se fait en disjonction avec le présent d'énonciation est centré autour du passé simple.

Le récit comprend : le plus-que-parfait, l'imparfait, le conditionnel, le passé antérieur et le passé simple. ‹‹Ainsi se trouve établie une distinction entre, d’une part le plan d’énonciation qui relève du discours, et d’autre part un plan d’énonciation historique qui caractérise le récit des événements passés sans aucune intervention du locuteur ».

Le modèle énonciatif de Benveniste n’étant pas adéquat, d’autres propositions ont été émises pour reformuler la notion même d'énonciation et affiner le paradigme des indicateurs linguistiques.

Chez G. Kleiber (1986), il apparaît que ‹‹ce n'est plus seulement le moment d'énonciation, l'endroit d'énonciation et les participants (locuteur interlocuteur) à l'énonciation qui forment le cadre déictique mais également l’objet résidant dans la situation d'énonciation›› .

En effet, pour Kleiber ces objets peuvent avoir une présence physique ou mentale. L'élargissement du cadre déictique sera donc théorisé sous forme d’une “mémoire discursive” de l'énonciateur et les “savoirs-partagés” entre l'émetteur et le récepteur. La répartition des temps verbaux en discours et histoire (récit) a suscité  des critiques et des amendements de la part de plusieurs théoriciens de l’énonciation..

C'est le cas du passé composé qui fonctionne dans le discours comme dans les récits autobiographiques. André Petit-Jean (1987) pense que le passé composé est un temps à deux visages; il peut être employé discursivement ou historiquement.

Kerbrat Orecchioni (1980) propose une autre typologie des localisateurs temporels et spatiaux. Elle introduit un classement en fonction de la référence au moment de l'énonciation (To) d'une part, et selon que ces localisateurs traduisent l'opposition simultanéité / antériorité / postériorité ou qu'ils sont indifférents à cette opposition (neutre).

Culioli Pour une linguistique de l’énonciation (1999) soutient que : énoncer, c'est construire un espace et un temps, orienter, déterminer, établir un réseau de valeurs référentielles, bref un système de repérage par rapport à un énonciateur, à un co-énonciateur, à un temps d'énonciation et à un lieu d'énonciation.

Décrire l'activité d'un sujet, c'est analyser les caractéristiquesde cette activité et tous les facteurs qui la contrôlent. Il y a tout d'abord les énoncés (réalisation de l'activité langagière) qui sont construits à partir d’un système de règles (grammaire), sur lesquels porte l'analyse linguistique. La construction de ces énoncés s'effectue dans le cadre d'une situation d'énonciation, entre un énonciateur et un co-énonciateur (énonciateur potentiel), par lesquels il y a transmission d'un contenu. Le sens d'un énoncé n'est donc pas définissable sans référence à une situation donnée.

C'est cet ancragedans la situation d'énonciation qui a permis à Culioli de dégager des valeurs référentielles (temps, mode, aspect, quantification) qui sont des constructions cognitiveseffectuées par le sujet. Aux dichotomies langue / parole, performance / compétencedans la théorie de Chomsky, Culioli oppose celle de production / reconnaissance, c'est-à-dire ‹‹la faculté universelle de produire et d'interpréter des textes par des sujets ›› (1983 : 83).

Aux notions d'énonciateur et de locuteur, Culioli ajoute un troisième terme: l'Asserteur, c'est à dire celui qui, au sens strict, asserte ou prend en charge l'orientation ou le sens de l'énoncé. Énonciateur, locuteur et asserteur sont issus du monde réel et sont à distinguer du sujet de l'énoncé (sujet grammatical). Culioli fonde sa conception de relations intersubjectives en empruntant à Jakobson la théorie des fonctions du langage.

Deux fonctions : la fonction émotive (ou expressive) et la fonction conative (orientation du discours vers l'interlocuteur).

Le locuteur part d'une intention de signification claire et distincte, le travail du récepteur se situe au niveau du décodage (démêler ce qui est présupposé et ce qui est posé). Le récepteur suit les intentions de référence l’énonciateur, pour résoudre les ambiguïtés et les indéterminations inhérentes au discours. Lorsqu'un énonciateur produit un énoncé, il incite le second (co-énonciateur) à établir une relation entre l'énoncé et l'événement auquel il réfère.

7.2. L'approche communicationnelle

 L’approche communicative est une approche fondée essentiellement sur la compréhension  du message et sur l’interprétation de l’intention du locuteur. C'est plutôt identifier la fonctionde cette information dans la situation de discours où elle est produite.

Roman Jakobson (1963) semble en être l’instigateur. Pour lui, le processus de la communication est décomposé en six éléments: le référent, le récepteur, l'émetteur, le référent, le canal, le code et le message auxquels correspondent respectivement six fonctions, non exclusives l'une de l'autre (la fonction référentielle, la fonction conative ou impressive, la fonction expressive ou émotive, la fonction, la fonction métalinguistique, la fonction poétique)

Nous assistons à une remise en question de la thèse de Jakobson , notamment au niveau du "code". En effet, dans les langues naturelles, il n’y a pas toujours un ensemble de règles de correspondance stables et biunivoques entre le signifiant et le signifié.

Les deux principes d'enrichissement apportés à la théorie de Jakobson par Kerbrat se situent au niveau des deux sphères de l'émetteur et du récepteur, auxquelles l’auteur associe aux côtés des compétences strictement linguistiques (et paralinguistiques):

  • les déterminations psychologiques et psychanalytiques qui jouent un rôle important dans les opérations d'encodage / décodage ;
  • les compétences culturelles (ou encyclopédiques) qui englobent l'ensemble des savoirs implicites que l’émetteur et le récepteur possèdent sur le monde et l'ensemble des systèmes d'interprétation et d'évaluation de l'univers référentiel (compétence idéologique).

Ces deux types de compétences (les compétences culturelles (ou encyclopédiques), (compétence idéologique))entretiennent avec la compétence linguistique des relations très étroites, pas toujours faciles à définir et dont la spécificité accentue les divergences entre les variétés des usages.

Le modèle de la communication verbale proposé par C. Kerbrat accorde une place aux autres compétences sur lesquelles se greffe la compétence linguistique, ainsi qu’aux différents facteurs qui médiatisent la relation langue/parole.

Cet amendement apporte des aménagements positifs à la communication verbale qui n’est pas conçue comme une “transmission de l'information”, mais comme une mise en fonctionnement de savoirs et de comportements.

7-3- L'approche conversationnelle

L'épanouissement de la sociolinguistique a tracé le chemin au langage considéré comme une activité d'interaction sociale. C’est de cette conception que se réclame l’analyse conversationnelle qui a vu le jour aux Etats Unis.La naissance de l’analyse conversationnelle découle de la convergence de trois grands courants de recherche : l'interactionnisme symbolique, l'ethnographie de la communication et l'ethnométhodologie.

7-3-1- L'interactionnisme symbolique ou la microsociologie

L’interactionnisme symbolique est défini par Mead comme l'étude des échanges individuels en tant que comportement symbolique qui résulte d'un processus social d'interaction. Ce courant né dans les années quatre-vingts est à l'origine de tout un ensemble de travaux microsociologiques qui traitent des mécanismes de l'interaction au cours desquels se construit, se négocie et se modifie la réalité sociale.


Pour David Le Breton (2004 : 46) «  l’individu est un acteur interagissant avec les éléments sociaux et non un agent passif subissant de plein fouet les structures sociales à cause de son habitus ou de la ‘force’ du système ou de sa culture d’appartenance ».

Goffman (1974) tend vers une analyse des conversations quotidiennes qui obéissent au principe du respect de la face régi par un ensemble de conventions et de règles auxquelles a recours chaque locuteur, pour préserver sa face, son image sociale et aussi de protéger celle de son (ou de ses) partenaire(s). Goffman (1974 : 21) conclut que :“La face est donc un objet sacré, et il s’ensuit que l’ordre expressif nécessaire à sa préservation et un ordre rituel”.Goffman identifie une structure des échanges conversationnels selon deux modes : les échanges confirmatifs (ou échanges d’ouverture et de clôture) et les échanges réparateurs.

A- les échanges confirmatifs

B- les échanges réparateurs.

Les premiers renvoient aux séquences d'ouverture et de clôture de l'interaction les seconds permettent aux interlocuteurs de rétablir l'équilibre interactionnel, de poursuivre leur chemin, sinon avec la satisfaction de voir l'incident clos, du moins avec le droit d'agir comme s'il était clos et l'équilibre rituel restauré.

Chaque conversation peut être décomposée selon Goffman en une série de mouvements où la proposition représente l'élément initial qui provoque une réaction de l'interlocuteur. L'analyse conversationnelle de Goffman a une vocation sociologique dans la description des rituels conversationnels qui structurent les échanges quotidiens.

Au cours de l’analyse énonciative de discours le regard est le plus souvent porté sur les échanges réparateurscomme une des stratégies discursives mises en œuvre par l’orateur.

7-3-2 L'ethnographie de la communication

Elle s'intéresse plus particulièrement aux relations entre le langage et ses contextes sociaux d'utilisation. En plus de la notion de compétence linguistique chère à Chomsky (1965), Hymes (1984) ajoute la compétence communicative, qui permet à un locuteur de produire des énoncés adaptés aux contextes sociaux.

L'ethnographie de la communication envisage la nécessité d'utiliser deux types de compétences : la compétence qui permet  de produire des phrases grammaticalement correctes et celle qui permet de produire des phrases socialement correctes. Cette dernière s'opère en fonction de quatre dimensions:

  • la compétence linguistique dont dispose un locuteur donné appartenant à une “communauté donnée de parole”;
  • les types” discursifs plus ou moins codifiés (comme les débats, les interviews, les chansons...) ;
  • les règles d'interprétation permettant de conférer une valeur communicative donnée à des items linguistiques dans un contexte social déterminé,
  • les normes qui structurent les interactions.

 Hymes (1984) propose une grille d'analyse des situations de communication dont les catégories sont les suivantes :

  • le cadre de l'interaction communicative qui intègre les paramètres spatio-temporels, c’est-à-dire l’ambiance psychologique dans laquelle se déroule la conversation; les participants (toutes les personnes actives ou passives présentes lors de l'interaction, définies dans leur rôle), leurs relations, etc. ;
  • la finalité, c'est-à-dire le but même de l'activité de parole et le canal (qui est le moyen mis en œuvre pour communiquer), celui-ci peut être oral ou écrit; direct ou non ;
  •  les règles d'interprétation qui permettent de donner du sens aux comportements communicatifs par rapport aux contextes d'effectuation.

7-3-3- L'ethnométhodologie des conversations quotidiennes

 Les fondements de ce courant de pensée portent sur

le sujet social

, créateur de l'acte communicatif de la réalité sociale quotidienne, à travers ses savoirs, ses représentations et ses stratégies discursives pour atteindre certains buts. La recherche ne porte pas sur l’acte de langage pris isolément, mais sur les suites interactionnelles.  Les interactions sont conçues comme des activités de la vie courante qui s'accomplissent au sein de la société.

 Heritage (1984) définit quatre postulats et des choix méthodologiques, en partant de l'hypothèse selon laquelle l'organisation et l'action sociales sont analysables en termes d'organisations structurelles déterminées par des conventions et des institutions. Ainsi, l'interactionest conçue commeune mise en scène entre des interlocuteursqui obéissent au principe d'une causalité circulaire : les comportements de l'un agissent sur ceux de l'autre et réciproquement. Héritage propose quatre postulats :

  1.  l'interaction est structurellement organisée ;
  2. les contributions des intervenants sont orientées en fonction du contexte;
  3.  le détail de l'interaction est régi par ces deux procédés;
  4.  c'est par l'analyse des données naturelles que l'on peut le mieux appréhender les interactions.

Ex: Selon Schegloff et Sacks (1973 et 1974) les procédures d'ouverture et de fermeture des conversations s'effectuent chacune en deux étapes:

  1. la procédure d'ouverture : comprend une première étape d'ouverture (les salutations)
  2. la procédure de clôture : comprend une étape préparatoire où le locuteur utilise des formules de conclusion pour signifier à son partenaire la fin de l'échange

L’idée d’alternance et celle d’indicatif d’ouverture et de clôture apportent un éclairage dans l’analyse du rituel de l’énonciation du discours. En effet, l’énonciation d’un discours orateur est structuré en indicatif d’ouverture, en formule d’appel et en indicatif de clôture.

 7-3-4. L'approche interactionnelle en France et en Suisse

Les fondateurs de cette approche interactionnelle ou interactionniste sont respectivement sont Roulet (1985) et Orecchionni. Le modèle  développé par E. Roulet (1985) rend compte du fonctionnement du discours en construisant des liens entre les divers énoncés.  La structure construite tient compte de différents niveaux d’analyse (interaction, structures, enchaînements) et surtout des relations entre ces niveaux. L'analyse comporte deux composantes: l'analyse hiérarchique et l'analyse fonctionnelle.

a/ L'analyse hiérarchique porte sur trois niveaux fondamentaux :

  1. l'acte de langage est la plus petite unité produite par un locuteur, 
  2. L'échange est la plus petite unité composant l'interaction,
  3. L’ intervention peut être simple ou complexe si elle fait alors intervenir plusieurs transactions imputables à plusieurs locuteurs en situation de dialogue.

L'approche conversationnelle repose sur deux  notions  essentielles : la cohérence et la pertinence. Cette approche  a été surtout développée par Jacques Moeschler. L'analyse conversationnelle s'est surtout développée en France à Lyon sous la direction de Catherine Kerbrat Orecchioni. Les échanges verbaux permettent de décrire l'interaction comme une construction progressive assurée par les activités conjointes et coordonnées des partenaires.

b/ L’analyse fonctionnelle  étudie les liens entre ces trois niveaux , notamment leurs fonctions illocutoires et interactives. L'étude des stratégies mises en œuvre par les interlocuteurs, et d'autre part, sur la formation des conditions d'enchaînement et d'interprétation qui déterminent l'articulation du discours.

 7- 4- L'approche pragmatique

 La pragmatique est née dans le cadre de la linguistique avec Charles Morris.  Ce  sont  cependant  les influences réciproques entre philosophie du langage, psychologie, sémiotique et linguistique qui rendent compte de la richesse des théories pragmatiques. Selon Diller et Récanati (1979)

‹‹la pragmatique étudie l'utilisation du langage dans le discours et les marques spécifiques qui, dans la langue, attestent sa vocation discursive ››.

 L'originalité de cette approche réside dans ses concepts fondamentaux qui ne relèvent ni de la linguistique, ni de la philosophie (actes, contexte, performance, force illocutionnaire littérale et impliquée, intention, production, interprétation, sens littérale, sens impliqué, etc.).

 a- Le concept d'acte

 Le langage  sert à accomplir des actes. Parler, c'est agir sur autrui. A ce niveau l'attention est focalisée sur la dimension interactive et interactionnelle que toute production langagière présuppose.

Ex: Pouvez-vous me passer le sel ?

b-Le concept de contexte

Le contexte, c'est la situation concrète dans laquelle le discours est émis; il englobe tous les paramètres que sont : le lieu, le temps, l'identité et la nature des relations qui unissent les partenaires.

Pour prendre un exemple, un énoncé émis dans un contexte x n’a pas le même effet quand il est émis dans un autre contexte y.

ex:  Il fait chaud dans la salle

c- Le concept de performance

 Par performance, il faut entendre l'accomplissement de l'acte en contexte, tout en ayant l’idée que soit la compétence des locuteurs (savoirs partagés, règles grammaticales) s'y actualise, soit qu'on puisse envisager l’idée d’une intégration dans l’acte de parler de la notion plus compréhensible de compétence communicative.

7- 6- L’Ecole Française d’analyse du discours

 L’analyse de discours est née du confluent de la linguistique structurale, de la psychanalyse de Lacan et du marxisme de Althusser, dont les questionnements (idéologiques) et les objets (théorie du pouvoir, luttes sociales et politiques) sont la base de l’analyse du discours des chercheurs français,.

A l’université de Paris VII, en association avec le laboratoire de psychologie sociale du CNRS, Michel Pêcheux, élabore une théorie du langage à partir de l’analyse automatique du discours. En 1969 Michel Foucault, dans son ouvrage Archéologie du savoir ouvre de nouvelles voies à l’analyse de discours, en s’interrogeant sur les rapports entre pratiques discursives et pratiques sociales.

 L'approche sociolinguistique a été marquée en France par l'analyse des discours sociaux et particulièrement l’analyse du discours politique. Devant la variété des objectifs, plusieurs parcours variés ont été empruntés:

  • Une approche lexicale ou à entrée lexicale : Cette étude du vocabulaire du discours politique fait appel à la statistique lexicale (lexicométrie), à l’informatique (analyse automatique) et aux concepts de la sémantique (connotation, relation sémantique, analyse sémique, présupposition et implicite....). (cf. D. Maingueneau (1976)  Initiation aux méthodes de l'analyse de discours)
  •  Une approche syntaxique : Cette approche s'inspire du distributionnalisme de Harris. Le discours est pris sous la forme la plus intuitive d'un énoncé qui dépasse le cadre de la phrase. La théorie s’oriente vers une cohérence textuelle qu'on peut découvrir par segmentation et classement. (axe syntagmatique vs paradigmatique),
  • L'analyse automatique du discours introduite par Michel Pêcheux (1969) se propose de rallier les discours à l'idéologie de leur époque. (discours politique et idéologie politique).

Cette nouvelle donnée de l’analyse du discours  s’est largement inspirée de Maurice Tournier (la textométrie), ancien directeur du laboratoire de lexicométrie de l’ENS de St Cloud, et qui a fondé la revue Mots. Le langage du politique. Cette revue s’inscrit dans une perspective interdisciplinaire, à la croisée des Sciences du langage, des Sciences du politique et des Sciences de l’information et de la communication.

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